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  • : Le blog de druille QSE
  • : Modification de la description le 17 mars 2016: Décroissance environnementale et lutte anti-tabac, au départ QSE, avec depuis peu devoir de réserve et donc blog en sommeil. Il me semble clair que je m'exprime ici en tant que citoyen et que mes écrits n'engagent que moi (on m'a conseillé d'écrire cette précision).
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Texte Libre

Diplôme en 2013 Ingénieur de la dépollution, INSA de Toulouse. Fin mars 2016 fonctionnaire affecté au CGDD du MEEM devenu MTES.

 

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Pauvre Overblog, comme je ne suis pas "premium", lors de la bascule sur la nouvelle interface, les commentaires ont disparus. Et j'ai dû revalider dans la gestion l'affichage des albums photos et des archives.

28 janvier 2018 7 28 /01 /janvier /2018 19:45

Les français se plaignent des inondations ! (une France sous l’eau). Que ne savent-ils pas qu’il y a dans le monde de nombreux peuples qui manquent cruellement d’eau [la guerre de l’eau].

Alors arrêtons de nous plaindre et vite, vite, planifions la sauvegarde, égoïstement, de cet or bleu que nous laissons filer dans les océans.

Nous savons construire des piscines, je préconise de construire dans les fondations de toute nouvelle construction (comme il existe déjà, photo Consoglobe au bas de la page), proche d’un cours d’eau à risque, une cuve de stockage identique en volume à celle de la dite construction, que ce soit de l’industrie, des bureaux ou de l’habitat. Ensuite on raccorde entre-elles toutes ces cuves avec des systèmes de siphons et de clapets réversibles et on les remplie avec un niveau de trop plein du cours d’eau prédéfini (pour en laisser aux villes en aval et conserver une vie au cours d’eau.

Ensuite, en période de sécheresse, on aurait des milliards de m³ d’eau pour soutenir les étiages, et ces constructions coûteraient bien moins cher que les coûts de destruction et de reconstruction des bâtiments inondés et attaqués dans leurs fondations.

Tant qu’il pleut chez nous, il faut en profiter. Je suppose que les peuples qui manquent d’eau doivent avoir envisagé une sorte de stockage et qu’à l’avenir les ciels seront moins prolixes en nuages pour l’ensemble de la planète. En plus, avec le dérèglement climatique et la possible montée des eaux, si on arrive à stocker 50 % de l’eau qui arrose la terre, ce sera toujours ça de moins qui viendra submerger les côtes et les rivages. Et dans 50 ans, quand le réchauffement climatique aura produit l’avancée des déserts, les pays aujourd’hui encore vivables seront bien content d’acheter de l’eau à leurs voisins, un peu comme aujourd’hui on vend de l’électricité.

Il y a environ 66 millions de français, avec une moyenne journalière de consommation d’eau de 150l, on atteint annuellement un volume de 33 milliards de m³. Et si nous stockions l’équivalent d’un an d’avance ??? Il y a bien des stocks d'or. Quand il n'y aura plus d'eau potable, à quoi serviront les milliers de lingots d'or dans les coffres si l'eau devient un composant essentiel à la vie et que personne ne voudra en vendre à ses voisins « même à prix d'or » ? [Face à l’urgence climatique, Adour-Garonne élabore son plan d’adaptation au changement climatique]

À coté de ce problème de l'eau pourtant capital, des milliers de parisiens mais certainement aussi un bon nombre de touristes vont se focaliser ce dimanche sur une course de chevaux, le grand prix d'Amérique. Pauvres grands tarés de turfistes ! Quand j'étais en mission de plus d'un an au PMU il y a près de 25 ans, les anciens m'ont bien affirmé et expliqué que c'était sans doute la seule course en France qui n'était pas truquée.

Bruno

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26 janvier 2018 5 26 /01 /janvier /2018 23:22

Lecture « État » : « L’accélérateur national de l’innovation sociale », pendant que Nicolas Hulot s’active pour les plus défavorisés (https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/communique-presse-lancement-linitiative-french-impact-et-laccelerateur-national-dinnovation-sociale), son président Macron reçoit les PDG des multinationales à Versailles. .

2 poids 2 mesures ! Le pouvoir se gagne et se joue des idées des perdants, et même au sein des gagnants, c'est le chef qui fait la loi. Mais il a beau se pavaner, notre président, il n'empêche pas le web de propager des vérités même si elles font mal : lecture citoyenne : « La France Toxique  ''laisse là, notre terre, rêver à plus d'amour vrai''» par l’association robin des bois. Franchement, ce livre est un sacré COUP DE GUEULE. Mais quel horrible hasard (comme si je n'avais pas assez de pessimisme en moi !) m'a placé devant ce livre au centre de documentation du CGDD ? J'y allais pour chercher de la documentation interne sur les assises nationales de la mobilité et le hors-série « trajectoire » de l'IFSTTAR.

L’actualité mondiale reste morose (naufrage du Sanchi, pollution en mer de Chine), risques accrus pour 2018, sans parler de l'inconnu (conflit des USA avec une autre puissance mondiale) sournoisement codé par Nostradamus. Les devins d'aujourd'hui ne disent pas mieux (apocalypse nucléaire).

Je viens de découvrir un nouveau mot : l’infobésité, qui décréterait que notre société regorgerait d’informations (DREAL nouvelle aquitaine). J’en conçois un similaire : la réuniobésité avec les patrons à Versailles juste avant Davos. (assises européennes de la transition énergétique...à Genève !) (journée mondiale des zones humides) (Développer les services climatiques)(l’aviation à la recherche de la perfection !).

La French société roule à plus de 2 vitesses !

Les plus rapides n'ont qu'un bout de leurs semelles en cuirs (mocassins ou escarpins) en France. Et ils ne roulent pas, ils volent dans leurs jets privés et ils volent dans toutes les caisses, 'noires', 'retraites', 'allocations', 'de l'état',….

Les rapides s'en sortent encore très honorablement (terme technique, à retenir au premier degré, car au second degré ils ne valent guère mieux que les précédents). Ils passent une grande partie de leur vie en France car ils y travaillent. Leurs salaires et magouilles en font des millionnaires qui peuvent se payer tout le luxe les loisirs et les conforts modernes. Ils boursicotent et lèchent les bottes des puissants, mangent à tous les râteliers et goûtent à toutes les déviances et dépravations humaines (sexe, drogues, etc). Ils cherchent la lumière et les paillettes pour assouvir leurs egos malmenés par la classe surpuissance du dessus.

Les lents regroupent la classe laborieuse, celle qui vit en partie à crédit et qui fait tourner l'économie. Leurs salaires et situations vont des smicards aux petits cadres dont les avantages restent décents (salaires mensuels inférieurs à 7000€). Ils passent la presque totalité de leur temps au travail et dans les transports, ne vont à l'étranger que pendant leurs vacances et encore beaucoup restent en France. Ils économisent tous les mois pour assurer leurs vieux jours. Ils ont assez de jugeote pour ne pas envier les « maudits salopards », ils vivent équilibrés et profitent avec juste raison du système sans être responsables du malheur des plus pauvres.

Les statiques ensuite, ceux que le « french impact » ignore, ceux qui ne font aucun mal à la planète tellement le système en fait des décroissants. Ils ignorent la vitesse, ils ont la totalité de leur temps libre car sans emploi mais ne peuvent rien en faire sinon regarder les profiteurs à gogo. Ceux qui ont un salaire ou des aides financières restent quand même dans la tranche du seuil de pauvreté (-850€/m), juste de quoi rester en vie et contribuer malgré eux au système économique vampire.

Les reculeurs enfin sont les « laissés pour compte ». Pour la société, ils ne sont que des morts vivants puisqu'ils ne consomment quasiment rien et vivent de l'obole des gens de bon cœur. Ils sont malheureusement de plus en plus nombreux.

Mois de janvier, période des vœux, honte à tous les nantis de tout faire pour maintenir cette société inégalitaire. Je fais le vœux que dans moins de 25 ans, la terre inverse tout en inversant son magnétisme ; que ceux qui ont tout perdent tout en échange d'une place en enfer et que ceux n'ont rien gagnent le paradis.

Bruno

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18 janvier 2018 4 18 /01 /janvier /2018 23:24

19e édition des Assises Européennes de la Transition Energétique. Les réunions ne s’arrêtent plus. Hummm, quelques actions se concrétisent : Entrée en vigueur des quatre mesures du paquet solidarité climatique au 1er janvier 2018, mais si peu par rapport à ce dont a besoin l’avenir de la planète. Les belles paroles sont toujours d’actualité, la langue de bois aussi ! [L'administration exemplaire].

Pour donner le change, l’Agence Française pour la Biodiversité multiplie les partenariats : L'AFB, le MNHN et le CNRS créent un centre d'expertise et de données sur la nature. Et donc, encore beaucoup de lecture pour tenter de noyer les défaillances environnementales. Même certaines femmes qui devraient défendre en priorité l’avenir de l’humanité occupent les gros titres et font le buzz pour leur nombrils et leurs avantages d’égoïstes (j'ai voté contre la tribune légitimant la liberté d'importuner).

Que dire d'original et d’intéressant ?

Sniffff ! Rien de gai. Cela me semble une évidence qu'un certain nombre de responsables ont pris conscience du futur échec de la sauvegarde du climat et maintiennent leurs actions pour espérer juste ralentir un peu l'inéluctable.

Tenez, en voila encore : pour mieux mesurer les GES, augmentons les encore [La détection met les gaz] ; la France mise sur de nouveaux satellites. Je serais curieux de connaître l'empreinte carbone exacte de la mise en orbite puis de l'exploitation de ces satellites. Et je ne parle même pas de leur ACV (analyse du cycle de vie). Car, si on intégrait toutes les pollutions générées par les ingénieurs concepteurs, on frôlerait l'indigestion, la connerie, voire la folie.

Et heureusement certains de ces responsables occupent des postes politiques clés. Ces jours-ci, l'abandon du projet d'aéroport à Notre-dame-des-landes démontre qu'un simple calcul politique peut contenir une portée environnementale. Combien de conflits durs évités avec les zadistes ? Combien de pneus non brûlés ? Combien de policiers et de gendarmes non déplacés ?

Bruno

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11 janvier 2018 4 11 /01 /janvier /2018 22:22

Le salon CES se déroule à Las-Vegas ! (hou, quelle agression de produits hyper polluants sur cette page, c'est immonde à regarder même furtivement pour un vrai défenseur de la planète).

Est-ce que notre ministre Nicolas Hulot a appelé au Boycott ?

Las Vegas est la pire destination mondiale anti transition écologique et solidarité.

Je ne pose même pas la question pour notre président français qui en avait fait une étape de sa campagne présidentielle.

Il préfère brimer les français en réduisant la vitesse sur les routes, de 90 à 80 Km/H ...avec l'espoir de gagner 200 vies par an. Mouais, il a surtout besoin de pognon, car concernant le message de gagner des vies, que met-il en pratique pour diminuer les 6000 décès annuels attribués à la grippe ? Et pour cette escalade de la réduction des morts, que propose t-il pour les 73000 décès annuels du tabagisme (données de 2012!!) ou ceux du cancer (150000) ???

Quitte à vouloir sauver des vies, y a matière à faire loin des routes.

Franchement, pour la planète...bonjour 2018.

Et bonjour la nouveauté : « les voyagistes mobilisés pour la planète » (Cnews, petit encart page 14 le mardi 9/1/2018). C'est du même acabit que si les fabricants d'armes prônaient la paix dans le monde ! Allez-y, organisez des voyages du monde entier vers Las vegas. Gaïa se mobilisera au prorata de la pollution (hahaha, 255 milliards d'euros de coûts des catastrophes naturelles en 2017 aux USA).

La planète au cœur de la visite de Macron à Pékin….pfff, PIPO, PIPO, PIPO, il ne s'agit que de géopolitique mondiale et d'alliances pour le leadership, le climat n'est qu'un vulgaire pion sur l'échiquier économique. La priorité, c'est le roi et sa reine, puis les fous et les cavaliers pour partir à l'assaut de l'adversaire, et garder les tours pour leur jouer un mauvais coup à la fin. Mais quand ce sera à la planète d'entrer dans le tournoi, elle enverra valdinguer tous les échiquiers et fera mieux qu'échec&mat. : fin des combattants, fin de l'espace de jeu, plus de rois, de reines, de FOUS….

Bruno

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7 janvier 2018 7 07 /01 /janvier /2018 09:05

J’apprends un truc de dingue ! : il y a des villes décroissantes en France (Séminaire Altergrowth "Politiques alternatives de développement dans les villes en décroissance" - 19 janvier 2018).

Ce n’est pas le président actuel ami de la finance et adepte de la croissance qui s’en vante.

Moi, je voudrais rattacher cette situation à une autre, financière officielle et révélée, concernant les coûts de la pollution atmosphérique en croissance exponentielle. Un document ministériel de 2016 traite des problèmes sur la santé causés par cette pollution atmosphérique et cite un rapport de la commission d’enquête du Sénat qui les chiffre jusqu’à 100 milliards d’euros par an (Améliorer la qualité de l’air extérieur).

Qu’est-ce qu’on attend pour transformer ces coûts en opération préventives qui amélioreraient la santé au lieu de dépenser ce pognon à soigner les malades.

Mais dans ce document, ils cherchent à stigmatiser les petites gens qui brûleraient dans leurs jardins leurs déchets verts « BRÛLER 50 KG DE VÉGÉTAUX À L’AIR LIBRE rejette autant de polluants qu’un parcours de 18 000 km effectué avec une voiture essence ou 6 000 km avec une voiture diesel. Brûler ses végétaux à ciel ouvert produit jusqu’à 900 fois plus de particules fines qu’un trajet de 20 km jusqu’à la déchetterie. ». Je leur rétorque qu’avec leur politique de merde anti incendie en été (pas d’embauche de pompiers, économie sociale défaillante qui incite les laissés pour compte à se venger sur les lieux attirants les riches,….), ils laissent les gigantesques incendies produire autant de polluants (rapport ANSES 2012) que des milliers de locomotives des années 1800 qui fonctionnaient au charbon (photogriffon), et donc des millions de fois plus polluants que les misérables feux de jardins des particuliers.

Et les intérêts économiques des puissants ont tué le merveilleux projet de l'ingénieur Guy Nègre (MDI) qui a fabriqué des voitures économiques avec un moteur à air comprimé qui en plus purifiait l'atmosphère. On se met à construire des bâtiments à énergie positive (BEPOS), il faut faire pareil avec les véhicules.

Pour en revenir aux villes décroissantes, j'ai gardé dans toute ma documentation environnementale un super hors série du magazine Sarkophage en mai 2010 « Ralentir la vi(ll)e ».

2020 marquera un changement radical. Après 2 nouvelles années climatiques catastrophiques, les villes décroissantes seront plébiscitées. Leurs qualités de vie incomparables imposeront leur modèle face à la croissance assassine de l'économie mondiale.

Bruno

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1 janvier 2018 1 01 /01 /janvier /2018 07:10

Le précédent date de 2014. Que disait-il ?

« PRÉFACE

À la veille d’une année 2015 qui sera déterminante pour la gouvernance environnementale mondiale, je crois essentiel que les enjeux écologiques puissent être appréhendés par chacun d’entre nous, malgré leur complexité et leur multiplicité. C’est l’objet de ce Rapport sur l’environnement en France, édition 2014, qui propose une lecture experte et néanmoins accessible à tous, de ces enjeux à l’échelle du territoire français.

En 2015, la plus importante conférence des Nations unies sur le climat de la décennie, la COP 21, se tiendra en novembre à Paris. Elle aura été précédée de peu par la révision des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et la fixation aux différents pays d’Objectifs de Développement Durable (ODD). En effet, la Déclaration finale adoptée lors de la conférence de Rio+20, en juin 2012, prévoit de définir en 2015 des ODD applicables à tous les pays de la planète. Ceux-ci devront s’articuler au sein d’un partenariat global pour le développement.

Il y a un peu plus de vingt ans, je participais comme Ministre de l’Environnement au premier Sommet de la Terre à Rio et, en ce mois de juin 1992, nous avions le sentiment qu’une prise de conscience planétaire s’opérait et que la vision partagée d’un essor économique écologiquement responsable, fondé sur une nouvelle solidarité entre le Nord et le Sud, était possible. En 2014, un premier bilan pourrait donner l’impression que rien n’a changé. Les accords conclus ou lancés à l’époque (biodiversité, climat, désertification, gestion durable des forêts… ) demeurent plus que jamais des chantiers pour lesquels il faut redoubler d’efforts, tant les objectifs fixés semblent chaque jour se dérober un peu plus. Pourtant, que de chemin parcouru depuis Rio 1992. L’Agenda 21, issu de ce Sommet, est quasiment devenu un nom commun, une nouvelle manière d’appréhender collectivement les enjeux territoriaux, réconciliant le local et le global. L’économie est entrée de plain-pied dans l’élaboration des réponses aux défis écologiques, pour promouvoir un nouveau modèle de développement, apte à répondre aux objectifs de développement durable qui seront retenus l’an prochain à l’Assemblée générale des Nations unies. Une véritable diplomatie environnementale a émergé et apparaît maintenant comme la plus à même d’apporter des réponses aux problèmes planétaires. La principale avancée que je retiens et que je mesure pleinement, en étant revenue à la tête de ce ministère au périmètre élargi, après des années d’actions territoriales au plus près des acteurs de l’écologie, c’est la généralisation de la prise de conscience vis-à-vis des enjeux environnementaux. Le 7e programme d’action général de l’Union européenne pour l’environnement à l’horizon 2020, adopté cette année, s’intitule « Bien vivre dans les limites de notre planète ». Le caractère limité des ressources est entré dans la conscience collective. L’information environnementale a joué et joue dans ce contexte un rôle majeur.

Suite au Sommet de la Terre de Rio de 1992, la France a fait de l’information environnementale des citoyens un axe prioritaire de sa politique environnementale, qui a été consolidé par l’adoption de la Charte de l’environnement il y a 10 ans. Pour répondre à cet engagement d’accès pour tous à l’information environnementale, l’État publie tous les 4 ans ce Rapport sur l’environnement. Depuis 5 ans, l’accès à l’information publique environnementale est également facilité grâce au portail « toutsurlenvironnement.fr ». Dans le même temps, le nombre d’acteurs s’étant approprié toutes ces questions a considérablement crû. L’information environnementale disponible est maintenant abondante, même s’il demeure des sujets encore lacunaires. Cette nouvelle édition du rapport sur l’environnement en France, coordonnée par le service statistique du ministère, constitue une nouvelle brique à cet édifice imposant. Je salue la centaine de personnes qui ont oeuvré à l’élaboration de cet ouvrage de référence. En croisant et analysant les multiples sources de données fiables et pertinentes disponibles, en fournissant des clés de lecture claires et des points de repère synthétiques sur les caractéristiques majeures de la situation environnementale en France et de ses dynamiques, ce rapport franchit un nouveau cap dans la manière de restituer cette information.

Je souhaite que ce rapport ne soit pas seulement un document destiné aux décideurs nationaux ou locaux, aux décideurs économiques ou aux experts. Pour être utiles et contribuer à l’enrichissement du débat public, toutes les questions que traite ce rapport se doivent surtout d’être partagées au sein de la société. C’est pourquoi, en dehors des acteurs institutionnels, j’ai voulu que ce rapport soit largement diffusé auprès des organes de la presse nationale et locale, auprès des associations environnementales et des acteurs de l’éducation à l’environnement et au développement durable. Le document de synthèse « grand public » qui accompagne ce rapport et fournit une approche très accessible du contenu de ce document peut également constituer un premier support d’information pour le citoyen non familier de toutes ces questions.

Je me félicite également des initiatives prises à l’occasion de la publication de cette nouvelle édition pour rendre l’information environnementale encore plus dynamique et attractive. La complémentarité du rapport avec le web et les réseaux sociaux ouvre en effet de nouvelles voies pour élargir sa couverture médiatique et l’appropriation de ses principaux messages. Parmi eux, je retiens de la lecture de ce rapport que la connaissance s’améliore, que de nombreuses actions pour préserver l’environnement et le cadre de vie sont mises en oeuvre mais, que le bilan demeure néanmoins toujours contrasté. Si certains pans s’améliorent, d’autres demeurent dans une situation critique. Il souligne également les questions pour lesquelles la connaissance et l’observation doivent encore être développées pour mieux appréhender certains mécanismes en jeu.

J’espère que cet ouvrage contribuera au renforcement de la prise en compte des enjeux environnementaux dans les décisions collectives et individuelles et qu’il aidera à la bonne mise en oeuvre de la transition écologique dans laquelle s’est engagée la France.

Ségolène Royal

Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie »

 

Il y a eu en avril 2016 :

« Bonsoir,

Comme vous le savez, tous les 4 ans le SOeS produit un rapport sur l'environnement en France. La prochaine édition de ce rapport est prévue pour 2018.

Les réflexions concernant son élaboration ont débuté.

Dans cette perspective, le SOeS souhaite :

- recueillir l'avis du plus grand nombre sur l'édition 2014 du rapport sur l'environnement ;

- avoir une vision assez fine des attentes du public en matière d'informations environnementales (contenu, support...).

C'est l'objet de l'enquête en ligne qui vient d'être lancée et dont vous trouverez ci-dessous le message d'annonce envoyé à l'ensemble des abonnés du CGDD et qui sera prochainement annoncé dans la Newsletter du SOeS. »

 

J’ai apprécié cette recherche de nos avis.

Voici que j’ai transmis :

Tout d’abord, je découvre cette publication grâce à ce mail d’information sur l’enquête, alors que je suis tout nouveau fonctionnaire au CGDD mais fortement positionné sur l’environnement depuis 10 ans et abonné en tant que particulier aux publications du SOeS depuis janvier 2012. Comment ais-je pu louper cette publication ? J’ai vérifié que j’ai bien reçu la lettre des nouvelles publications en janvier 2015 et que ce rapport était bien notifié, mais ensuite il n’en est plus question. Pour les publications annuelles d’importance, il pourrait y avoir une rubrique « rappels » pendant quelques mois.

Au CGDD, je suis au SOeS/SDST/BSEST/ Division des synthèses économiques sur les transports.

J’estime que l’introduction du document n’appuie pas assez là où « ça fait mal ». Vous mettriez un pareto graphique présentant clairement ce texte page 16 « Depuis 1990, la France a réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 13 % mais celles liées au transport, premier secteur émetteur, peinent à diminuer. », vous gagneriez en crédibilité.

Vous citez bien REACH ainsi que certains polluants mais pas assez les polluants organiques persistants et notamment
«
les douze salopards » (connus depuis les années 2000 et passés à 21 en 2009 et 25 aujourd’hui) que je verrais bien dans l’encart page 233 des perturbateurs endocriniens.

Vous parlez du tourisme dans plusieurs pages, petites citations et explications (exemple page 321), mais sans jamais le cibler lui tout seul. Comme la France serait la première destination touristique mondiale, j’estime que ce thème du tourisme mériterait une fiche dédiée, car il est fortement lié au transport. Et vous seriez bien obligés de citer le festival de Cannes, luxe, stars et paillettes totalement à l’opposé du développement durable.

Un point technique. Vous abordez bien, en 2014, les nanoparticules (bloc de paragraphe page 359), et j’espère que vous prévoirez de bien l’augmenter en 2018 car l’innovation des nanotechnologies commence à révéler leurs impacts sur l’environnement (Ordimip et Sinanomar). Ce projet d’études d’impacts des nanoparticules dans le milieu marin me fait remarquer que vous ne dites rien sur les continents de plastiques alors que le traitement de l’environnement de l’eau semblait bien détaillé (cinq zones définies). J’espère que vous direz quelques mots sur les armes chimiques de guerre larguées dans les océans. (documentaire ARTE rediffusé le 4/7/2016). Concevez pour toutes ces éventuelles publications de nouveautés un paragraphe évolutions/innovations/découvertes/nouvelles connaissances. Et vous pourriez faire le lien avec les engagements mondiaux de la COP21, en réalisant une ou deux pages sur le monde. Vous pourriez alors citer les impacts environnementaux des projets pharaoniques (Science&Vie les 10 plus grands chantiers du monde).

Pas un mot dans le rapport sur les drogues ! Dommage, c’est un violent vecteur économique mondial à qui je donnerais autant de potentialité d’impacts négatifs sur l’environnement que le secteur du transport (voir consoglobe).

Bravo pour l’encart sur les flux cachés page 162 (Analyse du Cycle de Vie), mais pourquoi ne pas dire clairement que son application sur les véhicules électriques les condamnerait rien qu’avec le coût environnemental de recyclage des batteries en fin de vie (comparatif Toyota Prius/Hummer ; voiture électrique pas écolo).

Dans le document de synthèse, aucune référence à Pareto. De plus, page 13 et quelques explications en lien avec les transports, le titre de l’encart « Des difficultés à respecter la réglementation » me semble (après coup) très ironique avec aujourd’hui la connaissance du scandale Volkswagen et la tricherie aux normes anti-pollution. Même si le tableau page 22 place nettement les transports comme premier consommateur d’énergie, l’accent devrait être plus net sur le principal impact en terme de pollution (ne pas être naïf, mais bien penser comme les français que les chiffres sont sous-estimés et les actions surévaluées, et que les tricheurs regorgent d’ingéniosité).

J’estime que votre publication est réductrice vis-à-vis des français des DOM-TOM. Pourquoi le titre ne précise pas « en France métropolitaine ». De plus, vous ne pouvez pas faire l’abstraction du principe « Penser Global agir local » et donc relativiser ce que vous constatez en France par rapport à l’état de la planète. Alors quelle erreur d’exclure les DOM-TOM et ce domaine maritime exceptionnel mais également tellement menacé (même s’il y a quelques données sur la Guadeloupe, la Martinique et la Réunion, et plusieurs autres pages dans le grand dossier de la connaissance qui spécifient bien « métropole »). Je maintien mon opinion que vous ne traitez pas assez le problème environnemental du domaine mondial français et l’impact mondial des activités économiques de la France.

FNE France Nature Environnement est citée pages 32 et 33 mais oubliée dans la liste des organismes alors qu’il y a la FDC Fédération Départementale des Chasseurs (pollution par le plomb ! ).

Je trouve qu’il manque plusieurs concepts de fond et de forme.

Sur le fond, la publicité me semble fortement oubliée (juste une ligne page 345 et une autre sur l’opération stop pub page 266) ainsi que l’exemplarité (exemplarité de l’état, des multinationales, des décideurs, des pollueurs; principe pollueur-payeur seulement cité 3 fois !).

Sur la forme, d’après moi il manque une conclusion.

Rien à dire sur la mise en page, les illustrations et photos, la facilité de lecture, les liens internet… (je n’ai pas tout lu et n’ai testé aucun lien, mais bravo pour l’indication en page 2 de couverture « Tous les liens Internet indiqués dans le rapport ont été validés lors de la consultation du 3 septembre 2014.»)

Enfin, en introduction et surtout dans le document de synthèse, vous devriez plus précisément indiquer à qui vous estimez que ce rapport s’adresse. Car il occulte totalement le volet politique. Il est clair que l’environnement devient un thème hautement électoral et que derrière les chiffres de ce rapport, les actions du gouvernement peuvent subir une critique virulente (dans le document de synthèse, il n’y a rien sur l’abandon désastreux des portiques et du projet de l’écotaxe, et dans la page 33 du rapport principal, l’événement est bien exposé mais sans son bilan financier catastrophique et un gaspillage sans précédent) et l’avenir politique de l’équipe actuelle se voir menacé.

Et j’ai un seul exemple en tête : dans le document de synthèse et les bonnes pages 4 et 5 de chiffres, il y est question de l’équivalent de 180 terrains de football artificialisés chaque jour, alors que le projet controversé de l’aéroport de Notre-dame-des-landes est toujours en projet par l’exécutif (heureusement que ce projet est bien rappelé page 36 du rapport principal) et devrait aggraver ce chiffre. En conclusion, je pense que cet exercice est trop difficile pour que cette publication rivalise avec toutes les autres informations concurrentes proposées par les très nombreuses associations environnementales et ONG.

En lisant la liste des personnalités du conseil scientifique du SOeS, je repense à ma critique du groupe similaire de la publication « Vraiment Durable » de Bettina Laville où j’estimais que ces hauts dirigeants et hautes sommités manquaient cruellement de crédibilité pour parler de modération environnementale.

Pas un mot dans le rapport sur les réfugiés climatiques (ou les pauvres tout court) alors que l’on imagine aisément que les membres du conseil scientifique profitent tous à fond de cette société économique calamiteuse pour l’environnement de la planète (smartphones, tablettes, voitures, loisirs, produits de luxe…). Pas une seule personne ayant contribué à cet ouvrage ne doit manquer de ces objets pollueurs et consommateurs de terres rares. Invitez donc à votre conseil scientifique quelques philosophes comme ceux à qui LaRevueDurable donne la parole (Tim Jackson, Michel Puech, ou le psychologue Robert Hinde, ou encore des scientifiques impliqués comme James Hansen).

Je conclurai mes remarques sur le volet politique. Le MEEM regorge de projets et d’actions qui permettent d’afficher un certain optimisme. Mais en opposition, le dérèglement climatique s’accentue. Alors n’hésitez pas à afficher également un certain pessimisme comme ceux qui étudient le concept de collapsologie.
Bruno

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26 décembre 2017 2 26 /12 /décembre /2017 18:59
Profitant des très nombreux couloirs vides au sein du CGDD à cause des périodes de fêtes et de loisirs « sports d’hivers », je me suis promené dans les différents lieux de diffusion de la documentation (presque un à chacun des 32 étages de la tour du CGDD à La Défense). J’y ai trouvé bon nombre de documents très intéressants mais surtout un petit document de 16 pages, très sobre, « Panorama 2017, Energies-Air-Climat ».

Sa lecture m’apprend page 12 qu’il y a eu une commission d’étude sur le prix du carbone présidée par Messieurs Stiglitz et Stern.

Comme j’ai déjà publié plusieurs avis sur les réelles compétences de ces deux éminents personnages, j’ai vite cherché à en savoir plus sur internet. Et j’ai trouvé de suite la « Publication du rapport Stern-Stiglitz, un document de référence sur la tarification du carbone » en date du 30 mai 2017.

Stupéfiant qu’au sein du CGDD cette information soit resté confidentielle.

Et encore plus au niveau politique.

BOFFF, le 30 mai, c’était le week-end de la fête des mères, et juste après tout le monde ne pense plus qu’aux futures vacances et loisirs d’été.

Franchement, qu’est-ce que le monde s’en fout…. de l’état de sa planète !!!

Un autre document, tout aussi «invisible», m’explique la lenteur des résultats.

Il s’agit de « COP21, Enseignements des ateliers de mobilisation de l’expertise » qui m’apprend page 7 avec le calendrier de ces ateliers de préparation qu’il faut des années de palabres (premier atelier en décembre 2013 !) pour aboutir à des réunions qui prennent les décisions d’écrire qu’il est peut-être temps d’agir.

Quand même, pour rire, je vous donne à lire quelques lignes du document qui prouvent bien que ces experts ne sont pas dupes de l’impossibilité d’aboutir . . . .

« COMMENT LA THÉORIE DES JEUX POSE-T-ELLE LE PROBLÈME DES NÉGOCIATIONS CLIMAT ?

Pierre Courtois (économiste, INRA)

Le point de départ est une réflexion sur la fourniture d’un bien public mondial – le climat – qui est fatalement exposé à un problème de « passager clandestin ».

Les États individuels ont toujours intérêt à faire porter les efforts de réduction d’émissions aux autres pays et ainsi à profiter des bénéfices des politiques climatiques sans en porter le coût. La théorie des jeux s’interroge à la fois sur les incitations à coopérer des États et sur la forme des traités internationaux (cibles de réduction d’émissions, règle de ratification) »

Je suis aussi tombé sur de ‘‘mauvaises lectures’’ !

Au départ, un bon 4 pages « Produire avec moins de matières : pourquoi ? »,

mais qui ose affirmer « UNE INCERTITUDE SUR L’ÉVOLUTION DE L’OFFRE

Plusieurs facteurs sont susceptibles de conduire à une raréfaction de l’offre. Pour les ressources minérales, même si du point de vue géologique il n’y a pas de pénurie physique à craindre pour la quasi-totalité d’entre elles….». C’est vraiment jouer très grossièrement sur les mots car quand on lit pas de pénurie physique, on sous-entend qu’il suffit de se baisser pour ramasser le matériau qu’on désire. Et là, de nombreuses études datant de plusieurs années déjà savent bien que l’extraction est hyper problématique, techniquement mais aussi économiquement (UARGA Terres rares : vers la pénurie ?)..

Je désespère de trouver un jour une lecture environnementale optimiste et concrète à la fois.

Bruno

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22 décembre 2017 5 22 /12 /décembre /2017 18:15
Ils mesurent très bien. Pour comprendre par contre, ils comptent sur leurs lecteurs puisqu’ils ne font jamais de conclusion futuriste. Un nouvel opus vient de sortir : « Les acteurs économiques et l’environnement ».

Mouais…. c’est quand même bien incomplet ! Rien sur Pareto (normal, pas de conclusion donc pas besoin de hiérarchiser), rien sur la publicité, rien sur l’ESS, rien sur les ODD, rien sur la biodiversité, rien sur la finance et l’évasion fiscale….

Mais page 61, un graphique sur la significativité des odds ratio … tiens un sous type des ODDs ?

Trop drôle, un collègue féru m’apprend que odds ratio est un terme scientifique de statisticien et conclu en me disant qu’il n’a rien à faire dans une publication grand public, car personne ne comprendra qu’il s’agit de « rapport des cotes des risques absolus ».

Mouais bis…..

Et dans la continuité des beaux discours et belles décisions, ANUE3 « résolument tournée vers l’action ». Cette ANUE, Assemblée Universelle serait la plus haute autorité mondiale en matière d’environnement. Elle me semble bien trop jeune (3° session du 4 au 6/12/2017) pour posséder un quelconque pouvoir concret.

Des beaux discours et des belles innovations n’arrêtent pas de fleurir.

Mon projet pour la planète

Révision de la stratégie nationale bas-carbone : une synthèse des contributions publiée début 2018

L’innovation publique en faveur de la transition écologique et solidaire

Mais si tout cela produisait de vrais résultats, aurions-nous besoin de tant de nouvelles réunions et rencontres-recherches ?

- la solidarité climatique

- EFESE L’évaluation française des écosystèmes et des services écosystémiques

-

STOP de lancer des mesurettes dans toutes les directions.

STOP de tout demander aux français.

Que fait l’administration exemplaire ?!.

Vraiment pas du tout envie de faire la fête, surtout avec d'autres informations moins confidentielles mais encore plus critiques : « De criantes inégalités ».

Bruno

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16 décembre 2017 6 16 /12 /décembre /2017 10:32
C'est ce que nous apprend Antoine de Lavoisier. Et si on s'en servait pour lutter contre les dérèglements climatiques ?

Son affirmation scientifique impose la vision d'un monde global, équilibré dans sa structure et son mouvement. Cela veut dire que les déséquilibres sont forcément doubles et symétriques. S'il y a plus de riches milliardaires, il y a forcément plus de pauvres; si les riches sont de plus en plus riches, les pauvres sont de plus en plus pauvres. Si des activités uniquement polluantes pour la planète continuent de prospérer, comme par exemple les villes de Las Vegas ou Macao et même Monaco, d'autres lieux subissent le surplus de pollution.

J'ai capté à mon travail un petit dépliant du World Efficiency Solutions (et j'avais eu dans ma messagerie les codes pour m'inscrire et participer à ce rendez-vous international au parc des expos porte de Versailles). En rajoutant cet événement à celui « One Planet Summit », heureusement organisé aux mêmes dates, j'augmente considérablement ma détresse. Comment tous ces politiques et responsables arrivent à vivre en connaissant pertinemment l'énormité de leur empreinte carbone. Car j'intègre d'office qu'en lien avec leur niveau d'instruction, ils ont tous appris la formulation de Lavoisier. S'ils s'en fichent impunément, la fin de l'humanité est inéluctable. Quand on consulte tous les documents qui accompagnent ces manifestations, on constate une foison d'idées et d'actions qui voudraient faire croire qu'une solution est toujours possible pour éviter le cataclysme ultime. Mais aucune ne condamne la première des causes du mal : les déséquilibres générés par l'économie et la finance mondiale. Normal, dans leurs visions de leurs petites vies égoïstes, ils ne se voient pas victimes futures et espèrent finir leurs vies en profitant au maximum « du paradis ». Nous devrions donner tous les pouvoirs à une assemblée de jeunes de moins de vingt ans qui prendraient des décisions pour leurs vieux jours. Ils calculeraient les actions à 70 ans, alors que notre président actuel de la république, même s'il est jeune, ne fait pas de calculs à plus de 30 ans en pensant béatement qu'en 2050 la vie sera encore parfaitement agréable pour lui. Et donc, à quoi bon faire encore des efforts d'un coté (toujours du même coté) si en fonction du principe de Lavoisier, ces actions s'équilibrent de l'autre coté. En clair, si on arrive à diminuer notre empreinte carbone en Europe, on permet l'augmentation de l'empreinte des USA. Quand est-ce que la décision de réduire les principaux pollueurs interviendra, selon les règles de Pareto ?

On en est loin, très loin même ! C'est bien ces jours-ci que la France a continué le déploiement de son système Galiléo « Ce 12 décembre, quatre nouveaux satellites ont été déployées ». Au delà du simple calcul moléculaire de Lavoisier et de l'augmentation de la pollution de l'espace géostationnaire de la terre, ce système vise à augmenter les capacités de communication de nos appareils parmi les plus coûteux pour la planète et ses terres rares en matière d'impact environnemental.

Que dire de notre ministre de l'environnement qui a écrit il y a déjà 13 ans « Le syndrome du Titanic », et l'a transposé en documentaire en 2009 ? (je trouve qu'il y fait les mêmes constats que moi sur le système capitaliste !) «...je crois à la sobriété heureuse, … renoncer à quelques rêves de grandeur ou de puissance, …. civilisation matrice de tendresse de douceur et de beauté qu'elle n'aurait jamais du quitter, …. je veux taire mes illusions et garder mes rêves .»

Bruno

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17 novembre 2017 5 17 /11 /novembre /2017 17:36

Réflexions et analyse du CGDD sur les liens entre ODD et RSE : le document « Objectifs de Développement Durable et entreprise : enjeux et opportunités » me révèle 3 caractères essentiels des ODD. J’en reste ‘’baba’’. « - universel : ils doivent être atteints tant par les pays du Nord que par les pays du Sud ;

- indivisible et transversal : ils amènent, dans une approche systémique, à travailler sur les interrelations et interdépendances entre ODD ;

- inclusif : ils nécessitent l’implication de toutes les parties prenantes dans le processus d’élaboration de solutions et de suivi. ».

Comment ces petits génies qui ont validé ces ODD au niveau mondial ont-ils pu concevoir ces 3 caractères tout en maintenant le système financier mondial ? Il a sûrement manqué dans cette assemblée de nantis des gens simples terriens ou paysans au bon sens légendaire pour leur démontrer l’incohérence de leurs idées. Rien que la seule ODD n° 1 (réduction de la pauvreté) ne sera jamais atteinte sans une révolution 1789 puissance 100 !

Alors les 17 ODD, je suis plus que sceptique. C’est de l’ignoble langue de bois. Mais que font les ONG environnementales ?? Quand va t-on réellement montrer du doigt l’ineptie du système financier capitaliste ?

En parlant de financier, cela rapproche de la fiscalité. Sans penser aux dernières révélations « paradises Papers », que nous apprend ce document « La fiscalité matières Une opportunité pour une économie circulaire » ?

Qu’il y a du pognon à se faire toujours quelque part dans notre économie actuelle, peu importe si c’est bon pour l’environnement, c’est d’abord du pognon.

Que nenni la décroissance, il s’agit surtout de croissance par amélioration. Le ''toujours plus'' est encore la norme !

D’autres infos comme «La ville intelligente» me révoltent. Elle est où l’intelligence de la croissance en regard des caractères des ODD. La bibliographie présentée liste des ouvrages certainement fort intéressants, mais écrits par des anciens premier ministre ou des pdg de multinationales. Ils sont tout sauf crédibles pour parler d’environnement. Et les chiffres tout récents de l’INSEE sur «Les pratiques environnementales des entreprises», doit-on faire COCORICO ? Avec «En 2016, en France, un quart des entreprises reconnaissent spontanément que leur activité a un impact fort ou très fort sur l’environnement» ce résultat ironiquement mirifique (et encore il faut aller lire plus en détail leurs implications et la recherche prioritaire d’économies), que devons-nous penser des 75 % d’entreprises qui ne se sentent pas concernées par l’environnement et donc les ODD, alors qu'elles ont toutes un impact ??? À la place de notre président en représentation à la COP23, j’aurais honte de présenter la France comme exemplaire (exemple à suivre) avec de tels chiffres.

Bruno

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