Saine lecture (Stephan Lessenich). Qui assène avec des exemples que « la richesse des uns repose sur la misère des autres », comme l’a traduit le journal LaDécroissance dans son analyse.

Lecture bien en retard, mais à relayer quand même. Déjà l’image du sablier sur la couverture du livre, superbe imagerie pour signifier que le temps est venu de rééquilibrer la nature, me motive à le faire connaître.

La gestion du #Covid-19 par l’exécutif va trop dans le sens de ce risque de déluge pour que l’existence d’une publication si récente et si critique me redonne le moral. Le discours du premier ministre ce mardi 28 avril m’enfonce encore plus dans ma vision titanesque.

L’économie française ne redémarrera pas le 11 mai. Car si elle repartait sur les anciennes bases, bosser pour que les actionnaires de la bourse touchent toujours plus de dividendes en vivant les doigts de pieds en éventail, elle se trouverait en position psychologique de pré suicidée.

Admettons que le 11 mai 75 % des employés/ouvriers/galériens/artisans/chômeurs se transforment en #Giletsjaunes, est-ce que cela suffira pour rallier la police et les militaires et décider #PlusjamaisCa ?

Comment garder le moral en constatant que les pourris/salauds croient encore qu’ils vont conserver le pouvoir ? Sans doute que face à l’honnêteté, la transparence, la solidarité, ils se sentent mieux armés avec leurs sournoiseries, leurs corruptions et leurs individualismes.

Mais quoi qu’il se prépare et se passe pour ce mai68+52, j’ai de moins en moins le moral. La révolte et l’anarchie approchent, et les profiteurs et spéculateurs comptent encore se servir. Il ne se présente aucune idéologie humaniste et bienfaitrice suffisamment forte pour s’imposer face au satanique dieu argent. Les Français sont bien trop riches pour vouloir révolutionner le monde !

Bruno

Le maintien par décalage de date de la grande boucle en 2020, je n’y crois pas. Le tour de France cycliste coûte un pognon de dingue. Personne ne peux dire le contraire au vu de la caravane commerciale.

Et le français moyen comme moi doit s’imaginer des chiffres d’affaires bien en-deça de la réalité.

Par contre, je n’imagine pas du tout le déploiement de cette caravane de distribution d’objets publicitaires à « huis clos » (c’est-à-dire sans public). Et comme de manière pessimiste je ne crois pas que le Covid-19 sera éradiqué avant la fin de l’été, je tablerais plutôt sur une absence du tour de France, mais pas invalidé par l’état. Ce seront tout simplement les sponsors qui déclareront forfait, car le gouvernement ne fera qu’interdire les regroupements de plus de deux personnes au mètre carré.

Voyez comme l’économie est déjà mise à mal « Ouest-france rapporte les mots du ministre de l’économie ce mercredi 15 avril : contraction de 8 % du PIB cette année, un déficit public de 9 % et une dette publique de 115 % ». Les loisirs ne seront jamais une priorité pour les multinationales car ils ne seront plus non plus la priorité du petit peuple. Au milieu de l’été, les français n’auront de pensées que pour leurs morts et leurs malades, et leur propre santé et leur survie. Ce sera trop douloureux pour qu’un soupçon d’envie de fête subsiste.

Le tour de France cycliste « repassera », il pourrait même avoir un scénario à « La grande illusion », c’est-à-dire STOP la veille de la validation définitive. Il y aurait bien des millions de téléspectateurs mais ils sont inatteignables par la manipulation de distribution des objets publicitaires sur les bords des routes. Et comme l’ensemble du secteur publicitaire sera moribond….

Imaginez que dès cet été, certains émettrons des doutes sur la tenue des JO2024, tout simplement sur le volet économique, alors le Tour de France !!. Les prochaines assemblées des actionnaires des multinationales voteront les investissements publicitaires et sponsoring à la baisse pour se réserver des dividendes court terme (on ne sait plus du tout quel sera l’état du monde dans 5 ans, alors il faut le plus vite possible profiter des miettes qui restent).

Et puis aujourd’hui psychologiquement, prévoir de faire la fête autour d’un évènement sportif ou culturel quel qu’il soit, quelle indécence (au sortir des grandes guerres mondiales, la fête n’avait lieu qu’après la signature de la paix, on en est loin avec les coronavirus et leur resurgences).

Pour moi en plus, l’absence du Tour de France, c’est une réduction de GES conséquente (article de Jean-Loup Chappelet), et un recentrage des activités humaines sur l’obligation d’éviter la sixième extinction.

Bruno

Le grand patronat veut retrouver la rentabilité d’antan au plus vite. Ils vont seulement gagner la guillotine.

La gestion de la fin de la pandémie, en se référant aux actes politiques de trois décennies responsables de la crise actuelle, va déclencher la guerre ouverte au retour aux profits. Le patronat espère maintenir l’ancien système d’avant le confinement. Mais les millions de français touchés dans leurs cœurs par cette crise ne voudront pas renflouer ce système assassin. À la sortie du confinement, l’ESS et la production locale feront un bond de +50 %, et les produits des multinationales seront boycottés. Je pronostique une guerre économique effroyable. Quand ces multinationales vont percevoir la perte de leurs parts de marchés, elle vont évidemment réagir. Je pronostique un mois de juin complet style «black friday ». Sous couvert « d’humanité », ces grands groupes vont tenter de tuer le petit commerce. Imaginez par exemple MacDonald qui pourrait proposer un menu à 1€ équivalent anciennement à 5€, en disant dans ses messages publicitaires qu’il veut sauver le pouvoir d’achat des plus pauvres. Mais c’est une arnaque qui ne durera que quelques mois, le temps de tuer 95 % de la concurrence. Ce sera pareil avec la grande distribution. Quitte à faire faillite, les hypermarchés proposeront leurs stocks sans aucune marge, jusqu’à la rentrée de septembre. Leur credo : au sortir de la guerre, les blessés sont tellement faibles que cela ne coûte presque rien de les achever pour gagner ensuite l’exclusivité du marché.

J’ai vu un tweet ironique à propos des stocks de pétrole qui seraient ’’ras-la-gueule’’ et qui donc proposait l’idée d’en mettre dans le sous-sol ! (bientôt le litre d’essence à 1€).

Le grand patronat, avec Macron à sa botte, va vouloir retrouver son lustre d’avant le confinement. Je les trouve complètement à coté de la plaque.

Une analyse des chiffres INSEE des revenus des français par le site Lafinancepourtous, article mis à jour le 21 octobre 2019, signale que 80 % de la population (30 % revenus modestes et 50 % classe moyenne) gagnerait pour les mieux lotis 2755€/mois. 10 % de la population serait proche de 5000€/mois. Pour les 10 % restant, le site n’ose pas mettre un chiffre tellement il est aléatoire et réellement inconnu, mais assurément largement au dessus de 10000€/mois. Et ce sont ces requins qui veulent en permanence du changement (toujours accroître leurs parts).
Macron et le grand patronat souhaitent secrètement que ces 80 % d’exploités courbent l’échine et se remettent au boulot plus intensément qu’avant la crise du Covid-19, et en consommant toujours plus (avec sournoisement des marges encore plus royales pour que les 10 % de nantis récupèrent au plus vite, et au plus tard pour Noël leurs mirifiques capitaux).

Les français seront-ils capables de rejeter ce système destructeur ? Je l’espère sincèrement mais j’en doute un peu quand même. Il faudrait un rejet mondial du système par la totalité des pauvres, mais s’il se produisait il impliquerait d’office une alliance des requins avec les vautours, les hyènes et autres grands prédateurs.

Je veux rester positif. Au sortir de la crise coronavirus, je crois que les 80 % exploités par le système prolongeront leurs habitudes prises pendant le confinement et que l’entraide et la préférence nationale deviendront la règle et que le sentiment d’être esclave des 10 % des très hauts revenus créera un rejet massif de l’économie boursicoteuse mondiale.

Économiquement, je ne vois qu’une possibilité de s’en sortir. Devant ces promotions idylliques des multinationales, il suffira de se dire qu’avant, leurs marges étaient un vol tellement scandaleux puisque ce qu’ils proposent maintenant et ponctuellement est à prix coûtant. Alors, aucun scrupule pour les boycotter définitivement. Tuons les intermédiaires spéculateurs. Tuons ce gouvernement scélérat. J’ai signé la pétition pour #PourLeJourDapres.

Bruno

Reprendront-ils leurs ambitions de révolte de l’automne 2019 débutés au printemps il y a un an ? Va savoir ?? D’abord préparer l’été et chasser les idées noires.

Je continue le rangement suite à mon déménagement début mars. Le confinement me donne du temps, même si je bosse en télétravail. Je viens de retrouver un brouillon de message pour un projet de communication que j’avais sans doute juste commencé fin novembre avant d’apprendre ma mutation. Je voulais réagir à « la toute récente révolte des jeunes », en estimant qu’elle était foutue d’avance.

Le chamboulement de mon futur changement de poste a mis ce brouillon en suspend.

Je me décrétais « triste oiseau de mauvaise augure ». J’avais préparé : « Avec les célébrations de la Saint Patrick le 17 mars, je ne vois pas les jeunes se passer de fête, d’alcool, de tabac, de téléphones portables, de réseaux sociaux….de tout ce qui fait qu’ils sont prisonniers du système contre lequel ils voudraient se révolter. Ils manifestent tout d’un coup, mais pas pour sauver la planète. Ils veulent surtout cracher leurs haines aux responsables de l’inévitable effondrement de la civilisation. Ils sont des millions à se rassembler, mais je présume qu’il n’y en a pas plus de 10000 qui ont lu ‘’Aux origines de la décroissance’’ ».

J’essaie de reprendre le cours de mes idées de l’époque. Mais je ne peux pas exclure tout ce qui s’est passé depuis le début de l’année. Rien que cette fête de la Saint Patrick passée au chausse-trappe doit laisser aux jeunes un goût amer. Maintenant qu’on se trouve en partie dans la situation qu’ils craignaient et dénonçaient, comment pourront-ils au sortir de cette crise mettre leurs revendications en application concrète. Une bonne partie de ces manifestants de 2019 n’était pas en âge de voter politiquement. Les élections municipales devraient reprendre au cours de l’été. Ces jeunes sauront-ils influencer leurs parents pour humilier les candidats qui soutiennent et voudraient politiquement représenter le gouvernement (LREM et LR) ? Se pourrait-il qu’aucun candidat LREM ou LR obtienne les clés d’une mairie ?

Malheureusement, je vois tous ces jeunes manipulés par les vieux briscards de la politique et du pognon. Ils vont être focalisés sur leurs examens (brevet, bac, licence….) totalement inédits et porteurs d’angoisses. Ils vont stresser en même temps sur leurs occupations de l’été qui approche : travail, loisirs, retrouvailles, fêtes, mais aussi rentrée de septembre et réflexions sur leurs avenirs à moyen terme. Les adultes au pouvoir, encore les poches pleines de billets et nantis ignobles ayant échappé au coronavirus, feront tout pour les remettre dans l’esprit du troupeau de moutons qui suit sagement un leader sans se poser de questions (l’herbe ne sera plus verte pour des revendications). D’ailleurs, des ordonnances de post confinement devraient interdire toute manifestation et rassemblement.

Alors oui, je reste un oiseau de mauvais augure, et je plains sincèrement tous ces jeunes de 12 ans à 22 ans qui vont encore s’en prendre « plein la gueule » par tous les nantis dont l’égoïsme aura muté au contact du coronavirus pour se transformer en moi, moi, moi, moi, moi. L’égoïsme d’avant tolérait une grande sphère familiale et amicale. Il devient je pense maintenant un égoïsme totalement unitaire. Même les parents de ces enfants penseront d’abord à eux, un peu comme au sortir de la grande guerre, abasourdis de s’en être sorti. Mais surtout, ces jeunes vont être balayés par les rancœurs politiciennes, ils vont être instrumentalisés et au final, leurs motivations et mobilisations seront exploitées par d’autres charognards. On ne leur permettra jamais de mai 68 bis.

L’économie la plus vile, et dont personne ne parle pour l’instant, celle de la publicité et des manipulations du peuple, a mis discrètement un genou à terre. Mais elle ne dit rien, elle rassemble ses forces pour l’après crise, pour la reprise. La publicité, c’est de la spéculation sur les messages économiques, c’est une sorte de bourse mondiale qui mise sur tout, pas uniquement comme les bourses classiques sur les dividendes financiers. Les tweets très récents du président américain montrent la force financière de cette « publicité » de ses projets d’actions, le cours du pétrole en fait des bonds de kangourou.

Attention les jeunes, l’économie libérale mondiale va compter uniquement sur vous pour rééquilibrer les chiffres de la croissance, car pour elle, les vieux « c’est mort ». Hé oui, les vieux survivants du coronavirus auront été tellement secoués de voir leurs semblables partir si indignement qu’ils n’oseront plus bouger le petit doigt pendant plusieurs années. L’économie qui fonctionnait beaucoup avec les appétits de ces nantis (croisières, excursions, bombances, fêtes, réunions, agapes en tout genre…) va vite se retourner vers la cible des jeunes.

Bruno

Des scientifiques prétendent que le covid-19 résulterait de la perte de biodiversité [ Sciences&Avenir « Le Covid-19, symptôme d’une biodiversité maltraitée par l’activité humaine »]. Je ne suis pas loin de les croire.

Je viens de déménager début mars, pfiouuuu, juste avant le confinement. Je suis maintenant à Montpellier. Je bosse en télétravail, mais je fais aussi un colossal rangement dans mes affaires. Et je fais la liste des très nombreux livres que j’ai accumulé en 4 ans au CGDD. J’en récupérais au centre de documentation mais également dans les nombreux présentoirs des différents services dans les étages de la tour séquoia. Et c’est un de ceux-là qui m’interpelle et me pousse à écrire ce message. Car, en les listant, je note un minimum d’informations, un peu comme un libraire avec des livres anciens.

Ce livre « Gestion et impacts du changement climatique ; projets 2010-2014 résultats scientifiques et acquis pour les gestionnaires et décideurs » à été publié en octobre 2015. Dans l’avant propos de ce livre, j’avais glissé une page qui l’accompagnait et qui résumait l’ouvrage. En parcourant d’un œil distrait cet avant propos, je suis attiré par des mots écrits en majuscule. Il s’agit des noms des projets étudiés. Mais surtout, comme je suis naturellement marqué par la situation mondiale due à la pandémie actuelle, je réagis au premier nom de ces projets ; MIRRACLE ; une lecture hyper rapide des suivants m’apporte entre-autres INVULNERABLE et GRAAL. Là, je bondis => pourquoi ces projets mirifiques n’ont-ils pas empêché le coronavirus ??

Ce livre a contribué aux réflexions de la COP21, mais depuis … On a bien vu que les aléas de la politique ont fait valser les hommes et femmes voulant œuvrer pour l’environnement, dans les ministères mais aussi dans les partis politiques lors des multiples échéances électorales. Bref, ce beau livre qui n’avait pas imaginé l’actualité du premier trimestre de 2020 (ou n’avait pas voulu l’écrire) est resté à l’étape du bla-bla …. Comme tous les autres !

Le Covid-19 aura su « faire parler la poudre » et peut-être que nous aurons des changements radicaux, votés plutôt que subis. Fini les publicités, fini les avions pour des loisirs et du gain de temps, fini le luxe outrancier et le capitalisme qui obère les moyens de maintien de la santé humaine.

C’est sûr, il y aura une réaction, mais laquelle ?? Qui décide ?? les SDF migrants ou les multi milliardaires ??

Journal LaDécroissance adulé, ce serait trop beau, je n’y crois pas encore, il faut attendre l’éradication du Covid-19. Et malheureusement, je pense qu’à Noël, il y en aura encore surtout dans les pays sous développés. Et on n’aura pas le temps de souffler car le COVIBOLA21 prendra le relais puissance 100. L’économie mondiale ne veut pas entendre parler de décroissance volontaire, alors elle la subira encore et encore.

Bruno