Flânerie modeste sur les hauteurs de Nice, mais Nice insolite

3 ans après ce séjour magique, je me décide à le publier sur mon blog. À l'origine, je le destinais à mon blog rose, mais il est déjà bien pourvu en photos au contraire de celui-ci. J'ai passé beaucoup de temps sur les commentaires des photos => essayez de les lire (overblog pas top pour la lecture !).
album photo
À la différence de Ginny Felix qui m’a dédicacé en 2002 son livre « Flânerie dans Nice », je n’ai pas fréquenté le Negresco ou la promenade des anglais. Au luxe et à l’oisiveté, j’ai préféré m’intéresser au paysage et à la végétation des collines. Très limité en temps (une semaine), me promenant à pied et en plein hiver, j’ai quand même capté des originalités : romarins, rosiers, mimosas, et eucalyptus en fleurs !
Point de photos de citronniers, d’oliviers ou d’orangers couverts de fruits, car trop commun. Ne parlons pas des palmiers que le climat exceptionnel favorise. Je me demande si le dérèglement climatique n’usurpe pas ses droits à Nice.
Une chose m’a dérangé, la mauvaise odeur du fric, associée à la main mise du tourisme international sur cette beauté. La frivolité de la vie nocturne tournant le dos à l’humanité et à la dévotion religieuse, les églises croulent sous la crasse de la pollution extérieure et contrastent avec les palaces blancs immaculés.
Dans l’album photo, vous verrez un peu de cela, mais aussi des prises que j’imagine totalement inédites car je me suis aventuré dans des chemins aboutissants dans des combes et des canyons. J’ai apprécié les senteurs des néfliers du japon et à l’inverse déploré quelques endroits pollués par des détritus de squatteurs, dépotoirs sauvages certainement totalement insoupçonnés par les services municipaux.
Un autre jour, balade de rêve dans le vieux Nice aux couleurs pittoresques de l’Italie avec en point d’orgue les ruines du château, et non loin de ce rocher, de très nombreux palaces. Mes photos, même sous une petite pluie ce jour-là, relatent mon émerveillement.
Avant de partir, j’ai craqué pour des citrons ramassés sur l’arbre. Alors j’ai fait deux photos d’arbustes couverts de fruits. Ces fruitiers poussent naturellement dans la propriété de la famille qui m’accueillait. Quelle surprise pour moi de constater les formes naturelles et irrégulières de ces citrons, et quel parfum en les cueillant !
Le dernier jour de ce séjour niçois, celui de l'épiphanie, avec une météo printanière, je me suis baladé du coté des cimetières. Je n'ai pas lu entièrement le livre de Ginny Felix, mais dans la première moitié elle ne parle quasiment pas des églises alors que ce fut ma deuxième préoccupation après la végétation. Et sur l'avenue Napoléon III, celle-ci se pavanait, luxuriante. Des plantes si belles en cette saison (yucca en fleur !) frisent le surnaturel. Dieu a favorisé cette ville. Et j'ai écouté un moment de messe à sa gloire, ce dimanche matin dans l'église Saint Marc. J'ai fini mon parcours à pied devant l'immeuble-église Notre Dame de Lourdes, malheureusement y arrivant après l'heure de fermeture. En rentrant en bus, j'ai pu lire le journal gratuit « Azur Informations » N°36 disponible devant l'église Saint Marc.

Pour contribuer au rayonnement spirituel de Nice, je vous propose la retranscription intégrale du texte en première page de Monseigneur Louis Sankalé, Évêque de Nice (ses bons conseils se trouvent aussi après le sommaire sur ce site http://azurinformations.free.fr/):
« Noël
Ne méprise pas l'homme qui trébuche. Il y a peut-être sur ses épaules un fardeau que tu ne pourrais porter.
Fais comme Dieu à Noël. Il s'invite dans ta fragilité et donne à ta faiblesse la force de son amour.
Ne ris pas du vieillard qui cherche ses mots. Son balbutiement cache peut-être une sagesse que tu ne saisis pas encore.
Aime comme Dieu à Noël. Il Se dit en Se donnant sans bruit de paroles.
Ne te moque pas de la femme qui boite. Il y a peut-être dans sa chaussure une pierre que nul ne peut voir.
Sois comme Dieu à Noël, tout petit devant tes frères, simple chemin devant leurs pas.
N'humilie pas ton frère meurtri. Il se peut que tu ne supportes pas l'image qu'il te renvoie de toi-même.
Fais comme Dieu à Noël. Il vient en secret mettre sa paix dans ton cœur.
Ne rabroue pas l'enfant que les grands repoussent. Peut-être veut-il seulement te dire qu'il est là.
Fais comme Dieu à Noël. En te tendant les bras, il ouvre les tiens ».
Aussi beau et davantage porté sur la matérialité des niçois (leurs richesses financières), l'éditorial du Père Gil Fiorini mérite la duplication de sa présence sur internet:
« La crise fait l'amour...
L'on nous prédit que la crise est encore à venir. Et qu'il va falloir s'armer de patience et de courage. Peut-être y-a-t-il là quelque chose de bon. En effet, lorsque tout va bien, que nous importe les pauvres et les morts de faim, les nécessiteux et les oppressés, les oubliés et les martyrs. Nous avons tout. Et même si nous ne sommes pas tous riches, nous avons de quoi manger, nous loger et nous sommes en paix.
Mais voilà que la crise arrive ! Aie ! Nous sommes touchés. Et ça ne va qu'empirer. Alors nous avons à trouver un moyen de résistance. Il nous faut de l'imagination. Et je me mets à penser (rêver ?) que ce besoin de survie va nous conduire à plus d'intelligence et de partage. Moins dépenser ou mieux choisir. Ne pas se laisser happer par le désir induit, ni subjuguer par la publicité. Il va nous falloir économiser, faire attention...pour tout. Pour tout sauf pour la charité, sauf pour le don de soi, sauf pour la prière, en un mot, sauf pour l'amour. Oui, la crise fait l'amour. Puisqu'elle permet sa naissance ou sa résurrection.
Évitez les achats et offrez des visites. Fermez votre portefeuille et ouvrez votre cœur.
Bon, beau et Saint Noël à chacun ».
Au cours de mon séjour, j'ai bien dû visiter ou admirer une dizaine d'églises. Cathédrale Notre Dame, église Notre Dame du port, églises Saint Pierre, Saint Antoine,     abbaye de Roseland en rénovation, dans le vieux Nice.
Églises , je rêve que toutes vous retrouviez toute votre magnificence d'antan pour égaler les palaces voisins et faire honneur à votre ville et à sa plage « La baie des Anges ».

Merci Annick et Francisco pour ce super séjour niçois.

album photo

Bruno