Je reçois par le service communication de mon ministère une sélection de textes extraits de multiples publications. Celui de la Gazette des communes du jeudi 28 mai « Un droit administratif nouveau pour réussir l’après-crise – Alain Lambert » me laisse perplexe.
C’est un ponte qui s’exprime, j’ai un peu de mal à comprendre toute la portée de sa réflexion. Il manie des concepts que la majorité du peuple ne doit pas bien comprendre, moi idem, comme « Le positivisme juridique dominant de notre élite doit cesser de considérer les valeurs comme une divagation irrationnelle.».
J’arrive à comprendre des bribes « Les normes de l’ordre juridique doivent cesser de nourrir la naïve ambition de couvrir l’infinie diversité des situations. Prétendre, d’un petit bureau parisien, couvrir cette infinie diversité au moyen d’une règle propre à chaque cas spécifique que la vie sociale produit, relève d’une chimère tyrannique. » et lui trouver raison.
Mais je ne vais pas bien loin « ...affirmons que notre droit inter-administratif est fondé sur une vision consensualiste, non régie par un pouvoir hiérarchique. Cette approche consensualiste venant tisser des sources de droit administratif rénové, substituant la vision uniforme à des interactions contractuelles fondées enfin sur la confiance légitime. »
Au final, je ne comprends pas où il veut en venir : destruction de l’administration ou destruction des lois, liberté absolue ou dictature voire anarchie....
Mais j’ai bien compris une partie du texte qui me fait réagir ici : «...adhésion retrouvée dans les valeurs fondatrices du service public et de l’intérêt général. Elle permettra une mobilisation générale des agents publics qui les incitera à transcender leurs appartenances et leurs intérêts, pour former ensemble une société politique au sens le plus noble du terme. » «La bonne foi,…érigerait l’action publique en communauté de destin des Français. Communauté fondée sur des notions simples mais fortes de sincérité, d’honnêteté, de loyauté, d’impartialité, de respect de la parole donnée. ». Je l’ai lu au premier degré et je le trouve totalement utopique, surtout avec le désir de dégagisme exacerbé que je ressens de plus en plus. Tout au plus ce souhait serait réaliste après une révolution ’’million789 mondiale’’ qui renverserait toutes les élites capitalistes et multimilliardaires, multi profiteuses. Comme ce ponte est Président plutôt que philosophe ou philanthrope, je l’imagine plus proche des gens à qui je voudrais qu’on coupe la tête. Et je pressens qu’il voudrait établir une future règle de « bonne foi » que tous les pourris actuels aux commandes pourraient argumenter pour sauver leurs peaux devant des tribunaux révolutionnaires.
Bruno