Misérable attitude de l'été

Je suis en train de lire les conseils de soins de beauté du nouveau magazine « Le journal des femmes ». Bien sûr, je pense à ma sublime chérie...qui n'a pas du tout besoin de ces artifices pour me plaire. J'ai de la chance car elle est canon naturellement. Et pour reprendre à l'envers une blague de Coluche, je peux dire qu'elle est belle autant qu'elle est intelligente et encore elle pourrait être plus belle.

Le magazine suggère aux femmes d'apparaître « sublimes sous le soleil et sans complexes » [credo de l'été, beauté précieuse, être étincelante, mise en beauté avec élégance, touche de fraîcheur absolument irrésistible, des reflets lumineux des coiffures qui ont du style...à vous la crinière de sirène, obtenir un bronzage uniforme et lumineux, magnifier et prolonger votre teint doré, scintiller en beauté, vacances j'oublie tout, effet « cendrillon », mode de vie moderne cosmétique zapping rapide et amusant, pour commander il suffit de cliquer….].

En une quinzaine de pages, la lectrice est assaillie de presque une centaine de produits cosmétique à acheter. On la convaincue de réussir à se préparer à capturer le mâle de ses rêves, en se présentant comme la plus belle, la plus féminine, la plus en bonne santé….la plus baisable.

Monstrueux dossier « beauté » que j'imagine reproduit de manière similaire dans des dizaines de magazines de mode, de luxe et de frivolité. Et dire que j'ai juste acheté ce N°2 pour son dossier « air du temps » et les déclinaisons du verbe AIMER.

Quelle déception, quelle colère. Quelle artificialisation de la femme. Et en plus quelle incitation à la consommation de futilités, dans le mode zapping totalement irréfléchi. Le commerce ne veut plus que de ces achats « coup de cœur », bien sûr avec le secret espoir de ne pas convenir idéalement et de générer un nouvel achat d'un produit semblable, même s'il est concurrent [après tout, les quelques milliardaires qui possèdent ces firmes se partagent les dividendes entre-eux puisqu'ils ont des participations croisées]. Cette consommation à outrance me révolte. D'autant que le climat s'emballe de ces surenchères.

Voyez certains articles que j'ai sélectionnés au cours de ce mois de juillet dans le journal Le Monde.

- le 6 Qu'est-ce qui rend une ville intelligente ?

- le 8 Premier anniversaire maussade du plan climat

- le 12 Sur la route du luxe et du capitalisme

- le 22 Incendies, chaleur, sécheresse...la Suède suffoque

- le 22 À Bombay, la mer recrache des tonnes d'ordures sur le littoral

- le 25 La région d'Athènes dans l'enfer des flammes

- le 28 Températures extrêmes sur le globe

- le 28 Le réchauffement climatique est à l’œuvre

- le 28 Aux États-Unis, l'été de tous les dangers

- le 28 Après 2050, on pourra arriver à 55°C en France

La colère monte, monte… Tous ceux qui perdent des proches dans ces catastrophes à répétition veulent comprendre et finissent par s'informer sur la réalité de la situation. Il n'y aucune ''fake news'' qui diraient que ce sont les pauvres niveaux de vies des Soudanais (ou un des 9 autres pays les plus pauvres du monde) qui sont responsables de l'aggravation du climat, comme il n'y a aucune autre ''fake news'' qui dédouaneraient les multimilliardaires de leurs responsabilités dans l'exploitation outrancière des ressources et la pollution de la planète. Il y a aussi une petite quantité de citadins vivants à l'occidentale mais qui d'après moi ne comptent qu'à peine pour 10 % de l'empreinte écologique du monde capitaliste.

Société de merde qui attise les convoitises et transforme les personnes en objets désirables mais tellement polluants. Putain de période estivale, devenue « mère de tous les vices » avec la vie mercantile.

Ces milliardaires profiteurs qui mènent le monde sont de vrais suppôts de satan.

Et dire que des solutions existent ! Mais elles ne rapportent absolument rien aux riches spéculateurs maîtres du monde. Elles sont expliquées par quelques gens simples et exposées dans LaRevueDurable n° 61 ayant pour thème « Sobriété et liberté : à la recherche d'un équilibre ».

Bruno