J'ai assisté aux rencontres de la Fabrique Toulousaine. De superbes projets nous y sont présentés. Des éco-quartiers, des infrastructures de transport privilégiant les modes de déplacements doux, un axe Garonne qui consiste à ouvrir la ville à l'eau...
L'eau justement que j'idolâtre:
- elle soigne même de la bêtise alcoolique
- mais malheureusement, l'eau potable et salvatrice pourrait manquer avant la fin du pétrole, notamment à l'intérieur des terres
Le prestigieux Joan Bousquets, qui étudie le projet d'hypercentre toulousain, a bien indiqué que la Garonne fut fougueuse et capricieuse, mais que maintenant avec les digues, on ne la craignait plus. Je crois pour ma part qu'avec 18200 habitants supplémentaires par an dans l'aire urbaine de Toulouse (document 2008 de l'AUAT, page 1 Source : Insee, Enquêtes annuelles du recensement 2004, 2005, 2006 ou 2007.), nous aurons dès le début de l'été des gués catastrophiques (voir mon album photo Garonne pont des catalans presque à sec, en 7/2006 et 9/2007; article dans la dépêche en 9/2009). Moissac et Atlantico sont autant inquiets que moi.
Je crains que cette ambition de la fabrique Toulousaine n'aggrave le mal, cette croissance et hyperactivité de l'homme qui dérègle le climat terrestre. Il faut lire "Adieu à la croissance" de Jean Gadrey (lien vers son site et son message d'ironie pure sur Jean Gavé).
Une des composantes de la Fabrique : "rayonner à l'international" ! = vendre le roquefort de Midi-Pyrénées aux inuits !! pour maintenir son pouvoir économique => arghhh, anti développement durable.
Visons la modestie et la subsistance locale. À t-on absolument besoin à Toulouse de tous les produits du monde entier ? (bananes, ananas, sushis...). En conservant cette économie mondialisée et en y contribuant, on assèche l'eau de la Garonne en amplifiant l'effet de serre. Lire "Le triomphe de la cupidité" de Joseph E. STIGLITZ.
Bruno